Venez découvrir les nouvelles espèces du littoral méditerranéen le 09 septembre !

Cet été, de nombreuses sorties “Biolit, les nouveaux arrivants” sont  animées par nos membres ! 🐙

Savez-vous ce qu’est la laisse de mer ? Partez observer le bord de mer à la plage des Roquilles à Carnon, et découvrez les traces de vie cachées sous nos yeux.

L’objectif de cette animation : parcourir le littoral pour découvrir les espèces dites introduites, celles qui ont été déplacées par l’homme hors de leur région d’origine, dans le cadre du programme de sciences participatives BioLit,  animé par le CPIE Bassin de Thau.

Ailerons vous accompagnera pour observer et participer à la science grâce au programme Biolit ce samedi 09 septembre.

Rendez-vous à 08h00 devant la plage des Roquilles à Carnon.

Ouvert à tous, dès 4 ans.

Durée estimée 2h00

Pour vous inscrire, veuillez renseigner vos informations après ce lien : ici

 

Vous aussi, agissez à votre échelle pour la préservation du milieu marin !

Échantillonnage dans les poissonneries – Projet Mislabeling

Échantillonnage dans les poissonneries – Projet Mislabeling

 

La campagne d’échantillonnage en poissonneries de 2023 sur la façade méditerranéenne a été commencée par les membres d’Ailerons. Elle concerne la viande de requin et les ailes de raie. 

 

Après vous avoir expliqué comment cela se passe, on vous donnera les résultats des échantillonnages des années 2021 et 2022. 

 

Késako l’échantillonnage ? Il suffit tout simplement de passer dans une poissonnerie, demander un échantillon du requin ou de la raie sur l’étal s’il est impossible de reconnaître l’espèce à partir de la pièce proposée à la vente. Ces échantillons sont placés dans un flacon avec de l’alcool pour ensuite les envoyer à une université qui réalise des tests ADN.

 

Pourquoi ? Pour identifier quelles espèces de requins et de raies sont vendues et sous quel étiquetage. Si les requins et raies vendues sont mal étiquetés (le Mislabeling), nous pouvons retourner dans les poissonneries pour prévenir, notamment s’il y a une menace d’extinction de cette espèce.

 

Savez-vous ce qu’est la saumonette ? La saumonette n’est pas un petit saumon, elle est un nom pour vendre plusieurs espèces de requins : 

  • Des roussettes (grande ou petite dont la grande est quasi menacée)
  • Des émissoles (tachetées ou lisses, qui peuvent être appelées aussi “chien de mer”, vulnérables à l’extinction)
  • Des aiguillats communs (qui sont en danger d’extinction)
  • Des requin-hâ (vulnérable à l’extinction)…

 

En 2021, trois échantillons analysés ont été mal étiquetés : 

  • Un échantillon étiqueté en tant que “saumonette” Squalus acanthias (Aiguillat commun) a été identifié comme Mustelus asterias (Emissole tachetée)
  • Un autre échantillon étiqueté en tant que “saumonette” Scyliorhinus canicula (Petite roussette) a été également identifié comme Mustelus asterias (Emissole tachetée)
  • Dans un autre endroit, toujours un échantillon étiqueté en tant que “saumonette” Scyliorhinus canicula (Petite roussette) a encore été identifié comme Mustelus asterias (Emissole tachetée)

En 2022, 11 analyses ADN ont été réalisées sur 22 échantillons envoyés. Sur les 11 analyses, 3 ont donné un résultat d’espèce de requin différente de ce qu’il y avait écrit sur l’étiquette : 

  • Centrophorus granulosus (Requin chagrin) -> Galeorhinus galeus (Requin-hâ)
  • Centrophorus granulosus (Requin chagrin) -> Mustelus asterias (Emissole tâchetée)

Deux fois dans la même poissonnerie, le même nom a été donné (Requin chagrin) et deux espèces différentes ont été trouvées. 

  • Mustelus mustelus (Emissole lisse) -> Mustelus asterias, manazo, stevensi (Emissole tâchetée, étoilée ou requin gommeux à points blancs)

 

La campagne a commencé cette année 2023 avec déjà 14 échantillons récoltés et Ailerons vous tient au courant pour la suite…

Toutes ces espèces sont menacées d’extinction mais pas protégées, il est donc légal de les vendre… Mais avons-nous vraiment envie de manger du requin et de la raie menacées d’extinction ?

La réponse de la Commission Européenne pour l’initiative Stop Finning

La réponse de la Commission Européenne pour l’initiative Stop Finning

 

La Commission européenne et Virginijus Sinkevicius, commissaire européen, reconnaissent l’importance des requins et leur protection. Ce qui est déjà une belle victoire pour les requins ! Nous allons creuser un peu plus en détail la réponse.

L’interdiction du commerce d’ailerons détachés soulève des préoccupations quant à ses impacts socio-économiques car la flotte de l’UE concernée pêcherait moins de requins en eaux internationales. D’après la Commission, une telle réduction d’activité pourrait ouvrir la voie à des pratiques moins durables de la part des pêcheries non-UE. Par conséquent, toute action entreprise au niveau de l’UE doit être complétée par des mesures au niveau international afin d’assurer des conditions de concurrence équitables et des effets environnementaux positifs.

Cette année, la Commission va donc :

  • “Commencer sans délai les travaux préparatoires en vue de lancer, d’ici la fin de 2023, une évaluation de l’impact sur les conséquences environnementales, sociales et économiques de l’application de la politique des “ailerons naturellement attachés” à la mise sur le marché des requins dans l’UE, que ce soit pour la consommation au sein de l’UE ou pour le commerce international (importations et exportations).”
  • “Examiner, d’ici la fin de 2023, les meilleurs moyens juridiques pour demander des informations plus détaillées afin d’identifier les espèces de requins et leurs produits respectifs lors des importations et des exportations, et prendre une décision en vue de son entrée en vigueur au plus tard le 1er janvier 2025.”
  • “Renforcer la manière dont la législation de l’UE est appliquée en ce qui concerne le suivi des activités de pêche et de marché, les mesures de contrôle concernant la transformation et la commercialisation, ainsi que les importations et les exportations de produits de requin, ainsi que les règles de traçabilité et d’étiquetage.”
  • “Prendre des mesures supplémentaires au niveau international et plaider en faveur d’une action accrue pour protéger les requins en danger et veiller à ce que les populations de requins commerciaux restent en bonne santé. Elle visera à interdire efficacement le démembrement des requins dans le monde entier, à assurer un contrôle efficace des flux commerciaux de produits de requin à l’échelle mondiale, et à réduire la demande de produits de requin provenant de pêcheries non durables.”

L’histoire de “Stop Finning – Stop the Trade” n’est donc pas encore terminée et elle prend plus que jamais une direction très positive. Il y a des mesures concrètes qui vont être prises par la Commission européenne.

Dans les mois à venir, nous veillerons à ce que la voix de 1,1 million de citoyens européens soit entendue. Nous resterons en première ligne pour définitivement mettre en terme au commerce d’ailerons de requins en Europe !

Merci pour votre soutien et votre engagement !

Fin juillet, le commissaire européen Virginijus Sinkevicius a fait une visite au port de Vigo, la principale plaque tournante du commerce du requin en Europe. Habituellement, dans ce port, jusqu’à 8 navires de pêche débarquent des requins chaque semaine. Mais lors de la visite du commissaire, aucun requin n’a été débarqué.

Si l’industrie de la pêche ne peut pas montrer ses opérations quotidiennes lors de la visite des représentants de l’UE, alors que cachent-ils ?